A l’image du Népalais Nims Dai, le Pakistanais Ali Sadpara fait partie d’une génération émergente d’alpinistes stars originaires des régions himalayennes. Pendant des décennies, les « grands » alpinistes étaient des Occidentaux. Dès les années 1950, ce sont les Européens, suivis bientôt par les Américains, qui gravissent les sommets les plus hauts de la Terre. Les locaux, porteurs baltis ou sherpas restent en coulisses. Ils sont pourtant indispensables à la réussite de ces expéditions. Si leur mission reste encore souvent un travail de l’ombre, Ali Sadpara fait la démonstration que cette situation n’est pas une fatalité. Ci-dessous au sommet du Manaslu.
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Un porteur qui n’en est plus un !
Car à ses débuts en montagne, Sadpara était porteur. Il travaillait pour des expéditions étrangères, comme les autres. Et puis petit à petit, il a commencé à grimper de plus en plus haut. A perfectionner sa technique et à gagner en expérience. En quelques années, il a grimpé au sommet de tous les 8.000 de son pays, le Pakistan. Et courant 2019, il a décidé d’attaquer les grands sommets du Népal. Au printemps dernier, il a enchaîné Lhotse et Makalu en quelques jours. Cet automne, après le Manaslu sans oxygène, il compte bien en découdre avec le Dhaulagiri ! Quant à l’Everest, Ali Sadpara le cible pour 2022, aux côtés du Français Marc Batard.
Illustration © A. Sadpara